Jun 06, 2023
IMDEX 2023
Lors du salon IMDEX Asia, le salon et conférence international de défense maritime, qui se tiendra du 3 au 5 mai au parc des expositions Changi à Singapour, Rafael d'Israël a dévoilé une série de systèmes dédiés
Lors du salon et conférence international IMDEX Asia, qui se déroule du 3 au 5 mai au Changi Exhibition Centre à Singapour, Rafael d'Israël a dévoilé une série de systèmes dédiés à la protection des navires. S'appuyant sur le développement de son Iron Beam, l'effecteur laser terrestre, la société basée à Haïfa a développé le Naval Iron Beam, destiné à être installé sur les navires de guerre pour les protéger contre une série de menaces, ce type d'effecteur étant particulièrement adapté à faire face à des attaques de saturation telles que celles menées par des essaims de drones. La première application prévue concerne les futures corvettes de classe Reshef de la marine israélienne.
En exploitant les campagnes d'essais et de tirs réels déjà menées sur la version terrestre, Rafael a concentré ses activités sur l'environnement maritime spécifique, en menant une série de laboratoires et d'essais sur le terrain pour mieux comprendre comment l'arme à énergie directe réagirait dans cet environnement, ce qui crée une série de phénomènes difficiles en plus des activités d’intégration fonctionnelle, influençant l’efficacité du nouveau système d’armes.
Rafael travaille également depuis quelques temps sur la question de la stabilisation, point clé d'une arme laser dont l'énergie doit être concentrée sur la cible. Le système a été développé et testé, le but étant de garantir la même précision obtenue avec la version terrestre.
Alors que la version terrestre a presque atteint la fin des activités de test et que le prototype du système a atteint le niveau TRL 7, Rafael a récemment lancé la production de représentants de série et espère que cette version sera disponible pour une utilisation opérationnelle dans un délai de trois ans. Selon l'entreprise, la version navale mettra 4 à 5 ans pour atteindre la disponibilité opérationnelle.
La version navale est basée et conserve les mêmes dimensions externes et empreinte de tourelle ainsi que l'architecture du système et les composants de l'application terrestre, permettant une grande communauté, tandis que la source d'énergie laser varie en fonction du client et de l'application demandée.
Rafael travaille en étroite collaboration avec la marine israélienne et le ministère de la Défense pour cette version navale et la première application dans la configuration intégrée pour le service devrait être installée sur la corvette de classe Reshef de nouvelle génération. L'entreprise participe dès les premières étapes à la phase de conception de base des nouveaux navires pour intégrer le système dans la suite de combat, afin d'optimiser les espaces à bord, la demande d'énergie et l'installation du système dans une plate-forme navale d'au moins 1 000 tonnes de déplacement.
Le faisceau Naval Iron a une puissance d’émission de 100 kW, ce qui lui confère la capacité de neutraliser des cibles de quelques centaines de mètres jusqu’à plusieurs kilomètres.
Un problème clé dans les armes laser est la précision, afin de garantir un transfert d’énergie maximal sur la cible. Le Naval Iron Beam utilise un capteur de suivi de trajectoire infrarouge à ondes moyennes dont le champ de vision variable (FoV), la fréquence d'images élevée, la faible latence et la sensibilité élevée garantissent une précision de suivi maximale. Le directeur de faisceau comporte également d'autres canaux optiques, celui de suivi fin étant basé sur une fréquence d'images élevée proche IR avec un FoV très étroit et une faible latence, tandis que l'unité d'éclairage laser utilise une diode laser couplée à une fibre travaillant dans le proche-IR. Bande IR. Une caméra de jour couleur avec zoom est principalement utilisée pour les tâches de surveillance de jour, tandis qu'un télémètre laser complète l'ensemble.
La version navale se décline en deux configurations principales : l'une intégrée aux superstructures du navire et l'autre sur des modules conteneurisés pour être embarqués en cas de besoin. La version intégrée n'aura que la tourelle laser visible à l'extérieur de la superstructure, la source laser et le système de refroidissement étant situés immédiatement en dessous au sein de la structure, tandis que les batteries pourront être situées ailleurs, leur charge étant assurée par le système de distribution électrique du navire. Cela réduit l’impact de l’intégration du système à bord du navire. La version autonome est composée de deux modules, chacun hébergé dans un conteneur de 20 pieds. Le module principal héberge la source laser et une ou deux tourelles, selon le choix du client. Le module auxiliaire contient le groupe électrogène diesel avec son réservoir de carburant et le système de refroidissement, les deux conteneurs étant installés à courte distance l'un de l'autre. Cette solution permet de déployer le système en le gardant totalement indépendant du navire. Selon Rafael, la version navale de 100 kW pèse 2 000 kg, sans compter les batteries, dont la capacité dépend des exigences des clients.